Santé mentale chez les athlètes de haut niveau : Synthèse ReFORM de la position de consensus du CIO

A. Ruffault a, b, c; A. Gagnon c, d; K. Seil c, e; R. Seil c, e, f; G. Martens c

a - Laboratory “Sport, Expertise, and Performance” (EA 7370), French Institute of Sport (INSEP), Paris, France 

b - Unité de recherche interfacultaire santé & société (URiSS), université de Liège, Liège, Belgique 

c - ReFORM IOC Research Centre for Prevention of Injury and Protection of Athlete Health, CHU de Liège, 1, avenue de l’Hôpital, 4000 Liège, Belgique 

d - Institut national du sport du Québec (INS), Montréal, QC, Canada 

e - Luxembourg Institute of Research in Orthopedics, Sports Medicine and Science (LIROMS), Luxembourg, Luxembourg 

f - Clinique du sport, centre hospitalier de Luxembourg, Luxembourg, Luxembourg 

Lien vers l’article de synthèse

From  : Reardon, C. L., Hainline, B., Aron, C. M., Baron, D., Baum, A. L., Bindra, A., … Engebretsen, L. (2019). Mental health in elite athletes: International Olympic Committee consensus statement. British Journal of Sports Medicine, 53(11), 667-699. 

RÉSUMÉ
Les symptômes et troubles de santé mentale sont courants parmi les athlètes de haut niveau, peuvent avoir des manifestations associées au sport au sein de cette population et affecter les performances. La santé mentale est inséparable de la santé physique, puisqu’il apparaît que les symptômes et troubles de santé mentale augmentent le risque de blessure physique et retardent la récupération ultérieure. Il n’existe pas de preuves ou de recommandations basées sur un consensus pour le diagnostic et la prise en charge des symptômes et troubles de santé mentale chez les athlètes de haut niveau. Le diagnostic doit différencier les traits de caractère propres aux athlètes de haut niveau des maladaptations psychosociales.
Les stratégies de prise en charge doivent aborder tous les éléments contributifs aux symptômes de santé mentale et tenir compte des facteurs biopsychosociaux propres aux athlètes pour maximiser les bénéfices et minimiser les préjudices. La prise en charge doit impliquer à la fois le traitement des athlètes individuels affectés et l’optimisation des environnements dans lesquels les athlètes de haut niveau s’entraînent et concourent. Pour promouvoir une approche factuelle plus normalisée des symptômes et troubles de santé mentale chez les athlètes de haut niveau, un groupe de travail de consensus du Comité International Olympique a procédé à une évaluation critique de l’état actuel des connaissances scientifiques et a émis des recommandations.